Fusion des régions

A quelques jours du CCE le SNU demande l’ouverture de négociations pour défendre les droits des salariés du Languedoc Roussillon

Elles sont 29 et dans 7 mois elles ne seront plus que 20. Comme tous les services déconcentrés de l’État impactés par la réforme territoriale imposée par le gouvernement, les directions régionales de Pôle emploi vont fusionner à partir du 1er janvier 2016.

En Languedoc-Roussillon, l’établissement va être marié de force à Midi-Pyrénées ce qui inquiète les syndicats dont le SNU. A quelques jours du comité central d’entreprise (CCE) du 16-17 juin, le syndicat qui déplore n’avoir obtenu les premières informations sur la réforme que lors du CCE du 21 mai, réclame de la transparence et l’ouverture d’une table des négociations afin de préserver les droits des salariés.

Il y a 7 ans, l’ANPE fusionnait avec les Assedic pour donner naissance à Pôle emploi. Devant cette nouvelle réorganisation à marche forcée, le SNU veut des garanties. Il faut dire que la réforme va impacter la moitié du personnel de Pôle emploi, soit 30 000 personnes dans l’Hexagone dont les quelque 2 500 salariés du Languedoc-Roussillon (environ 2 300 en Midi-Pyrénées). Le SNU se prononce contre toute mobilité imposée, qu’elle soit géographique et/ou professionnelle. « Ces dispositions doivent être négociées à travers un accord visant à offrir notamment, pour toutes et tous et en toute transparence, un droit garanti au poste, à l’emploi et au service /site auquel il est attaché aujourd’hui », écrit le syndicat.

Le SNU anticipe aussi la période de flottement qui devrait entourer la fusion. Il demande la continuité des droits de défense des personnels ainsi que de leurs représentants, les mandats des élus (comité d’établissement, délégués du personnel) arrivant à terme en octobre et décembre 2015.

Avec la CGT et FO, le SNU a aussi alerté la direction générale du risque existant de la « carence d’instances DP et CE voire même de CHSCT » pour une période qui pourrait s’étaler jusqu’à mars 2016 et être ainsi « longue, trop longue », selon les syndicats.

Pour tenter d’y voir plus clair dans un contexte de « brouillard », le SNU demande à la direction de pouvoir redéfinir avec elle les moyens, les rythmes et les priorités des agences.

La Marseillaise