Il faut regarder en face le sombre tableau issu du vote des élections européennes, l’extrême droite est à un plus haut historique, elle convainc une bonne partie de la population. Le président de la République, en choisissant précisément ce moment où l’extrême droite a le vent dans le dos pour dissoudre l’Assemblée nationale, joue une nouvelle fois au pompier pyromane. Décidément, non seulement il n’aura pas été le rempart qu’il prétendait être, mais il aura même plutôt été un pont pour préparer l’accession au pouvoir des pires ennemis de la démocratie.
Nous devons prendre toute la mesure de la responsabilité qui est la nôtre en tant que syndicats et plus largement en tant que société civile organisée. L’intersyndicale des 5 (CGT CFDT UNSA FSU Solidaires), en appelant dès le lendemain de l’élection à manifester et à se regrouper autour de quelques mesures sociales, démocratiques, féministes et écologistes, a en tous cas pesé sur le climat unitaire qui a prévalu dans la constitution de l’alliance politique du Front populaire. Et les militantes et militants de la FSU ne ménagent pas leur peine pour faire vivre cette dynamique sociale pendant le peu de temps que leur laisse la campagne. Les périodes de crise intense comme celle que nous vivons aujourd’hui sont par dénition évolutives : à l’heure où ces lignes sont écrites, le pays est au bord du précipice mais les forces sociales et politiques sont déterminées à lutter pour qu’adviennent d’autres possibles.
Aller aux urnes, y battre l’extrême droite, y faire gagner l’alternative progressiste et continuer nos mobilisations sont des actions toutes absolument indispensables dans les temps qui viennent. Faisons front !