Contre l’uberisation de l’économie, pour les droits des travailleurs des plateformes

Contre l’uberisation de l’économie, pour les droits des travailleurs des plateformes

Les plateformes numériques, fossoyeurs du contrat de travail (Uber, Deliveroo et autres) et de ses protections, vont avoir beaucoup plus de mal à faire croire au caractère indépendant de leurs livreurs et autres chauffeurs, avec la délibération prise par le Parlement européen le 16 Septembre 2021. En effet, le rapport voté fixe la ligne que devra adopter, selon le Parlement, la future législation européenne sur le sujet. Et cette orientation, c’est d’abord la présomption de relation de travail salarié, dès le premier jour, et donc, un renversement de la charge de la preuve en cas de litige, et, ensuite, le rejet d’un « statut tiers », entre indépendant et salarié, que Macron considère comme la réponse adaptée aux dérives actuelles. En tant que syndicat organisant notamment les contrôleurs et inspecteurs du travail, affrontés à ces formes élaborées de travail illégal, nous ne pouvons que nous féliciter du travail accompli par Leïla Chaibi, eurodéputée insoumise, qui s’est battue pendant des mois, et a abouti à ce vote, point d’appui incontestable pour le respect des droits des travailleurs des plateformes. Il reste néanmoins du chemin à parcourir, notamment pour amener le gouvernement français à sortir de son tropisme néo-libéral, sous influence des lobbies des plateformes, et à suivre l’exemple du gouvernement espagnol. Mais, là, un point est marqué, là où les lobbies ne l’attendaient pas !
Voir en pj la proposition de directive sur les travailleurs des plateformes que cette parlementaire avait rédigée en 2020.

Auteur: Dominique

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