Le 6 Novembre, la Ministre a rencontré les organisations syndicales de son ministère pour la deuxième fois. Celles-ci, sauf la CFDT, avaient balisé le terrain en lui envoyant une lettre ouverte listant les sujets sur lesquels elles souhaitaient l’interpeller et avoir des réponses : inquiétude sur l’avenir des Direccte et Dieccte après les diverses restructurations annoncées et les propositions iconoclastes des préfets, incertitudes sur le maintien des sections d’inspection, sur la viabilité des services avec les suppressions de postes, les départs en retraite et les faibles recrutements, les dossiers statutaires en souffrance… Mais, bizarre autant qu’étrange, la lettrene lui serait pas parvenue. Elle lui a donc été lue en séance. Puis elle a, plus ou moins, répondu. Pour lire le compte-rendu exhaustif de cette rencontre, rédigé par la délégation du SNUTEFEFSU, cliquez ici |
Nous avons abordé devant la Ministre, comme vous avez pu le lire ci-dessus, la tentative de limogeage de la collègue cheffe du Pôle T de la Direccte IdF. Pour mémoire, cette collègue, est membre du corps de l’inspection du travail (promo 1981) et a occupé divers postes d’inspectrice, puis de directrice adjointe, puis de directrice, puis celui de Direccte de Picardie, jusqu’à la suppression de ce poste au moment de la fusion des régions, et, enfin, a été détachée sur le poste de cheffe du pôle T d’Idf, pour 5 ans, comme tous les chefs de pôle des Direccte.Des collègues d’IdF, choqués par cette manœuvre, tant sur la forme que sur le fond, ont spontanément rédigé une pétition, qui circule largement dans les services Travail de la région, et même au-delà.Le SNUTEFE FSU est, lui aussi, scandalisé par cette tentative, matérialisée par la publication d’un avis de vacance de son poste, hors de toute demande de sa part. Cette manœuvre marque d’abord un mépris certain envers la collègue, à qui, que l’on sache, on ne fait pas de reproches explicites et qui avait vocation à exercer ses fonctions jusqu’à la fin de son détachement, en 2020. La ministre a commenté cette décision en indiquant qu’elle relevait de son seul pouvoir de management. Nous faisons un parallèle avec la pratique du gouvernement, qui, pour diminuer en affichage le nombre des membres des cabinets ministériels, appuie son action sur la Haute Administration, qu’il politise d’autant. Désormais, tout comme les ministres, qui doivent obéir ou démissionner, tout fonctionnaire pourrait être déplacé s’il ne satisfait pas aux objectifs fixés par le gouvernement. Outre que cette pratique du statut d’emploi est une entorse au statut général des fonctionnaires, cette manœuvre est aussi la traduction de la politique de pilotage resserré et verticale, on pourrait dire « caporalisation », du système d’inspection du travail que la Ministre et le DGT n’ont de cesse de vouloir imposer.Nous vous diffusons cette pétition, non syndicale, et vous appelons à la signer, pour soutenir la collègue, qui n’a pas démérité, et montrer à la Ministre et au DGT que les agents ont une haute idée de leurs missions et de l’indépendance fonctionnelle qui leur est attachée. Pour accéder à la pétition, cliquez iciPour la faire remonter, envoyer les signatures à : tassadit.teraha@direccte.gouv.fr |