Des « épouvantails » pour les chômeur
D’après une étude récente de l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC), les demandeurs d’emploi (à 82 %), tout comme les personnes en activité (à 72 %), estiment que les chômeurs ne sont pas suffisamment soutenus.
La dernière mesure annoncée par le gouvernement concernant les chômeurs visait à renforcer le contrôle de leurs recherches et les sanctionner plus durement.
Dimanche 30 décembre, plusieurs dispositifs ont été publiés au Journal
officiel, dont l’obligation d’accepter une offre raisonnable d’emploi, même si la rémunération est plus basse que celle perçue précédemment par le demandeur. De même, en cas d’oubli d’un rendez-vous Pôle emploi, la personne inscrite verra ses allocations suspendues pendant un mois.
Or, pour la sociologue Lynda Lavitry, ces mesures sont non seulement inefficaces, mais surtout elles tendent vers un objectif implicite, « celui d’élargir le périmètre de l’emploi convenable. » Concrètement, il s’agirait de convaincre, petit à petit, qu’il faut davantage de flexibilité kilométrique et/ou professionnelle.
Article de Ouest France par Camille Rivieccio 29 mars 2019
